Bus' stories 4 : il avait le nez sensible

Publié le par astheny

Bon, pour fêter le retour de Pandora dans mon blogroll, je ressors une petite histoire de bus (car oui, rappelons quand même que Pandora est la seule personne au monde à aimer cette catégorie Bus' stories).

Je ne me souviens plus exactement de l'année où ça s'est passé mais ça devait être en juin. Le soleil tapait fort, les températures montaient haut et prendre le bus avec ce temps, c'est pas super agréable (c'est tout vitré un bus, donc vous avez toutes les chances d'avoir un joli effet cuisson instantannée selon les virages que prend le bus et la position du soleil).
Bref, le décor est planté.

J'étais dans le bus donc (nooooon ? si si, j'vous jure) et tout était normal, jusqu'au moment où... Le bus s'arrête. Hmm, bizarre, on n'est pas à un feu et y'a pas d'arrêt théoriquement ici.
Apparemment, le chauffeur est en train de discuter. Une panne peut-être ? Vas-y, j'ai pas envie d'attendre le prochain bus où on sera tout serré, déjà qu'il fait 50°...
Je tends l'oreille histoire de capter ce qui se passe et là : stupéfaction.

Le chauffeur était en train de tenir un discours du genre : "Ca sent mauvais ! Il y a quelqu'un qui pue dans le bus et je supporte pas. J'arrête de conduire tant qu'il est pas sorti. J'ai le nez sensible moi."
...
Oh wahow !

Dans ce genre de situation (quand un bus est immobilisé pour une raison x ou y), les passagers se divisent en deux catégories. Ceux qui se jugent pas trop loin de leur point d'arrivée et qui se cassent et ceux qui restent et qui doivent attendre. Pas de bol, j'étais dans la deuxième catégorie. Enfin, pas de bol, ce qui a suivi valait quand même le coup de rester...

Naturellement, ça a commencé à grogner un peu parmi les passagers. C'est vrai que c'était carrément une raison bidon franchement. Et là, au milieu de la foule en colère, un leader s'est dressé.
C'était une femme en milieu de quarantaine je dirais. La voix qui porte, le verbe qui tranche, elle s'est faite porte-parole des autres passagers et défenseuse de l'opprimé. Sans bouger de sa place, elle criait donc sur le chauffeur du bus qu'il faisait super chaud, que c'était la fin de la journée, que les gens avaient travaillé, que c'était bien normal et naturel qu'ils aient sué et qu'il y ait des odeurs. Que c'était de la discrimination, que c'était une atteinte à toutes les règles d'usage, que c'était inadmissible, que mais pour qui il se prenait quand même, etc.
Forcément, elle était soutenue par tout le reste des passagers, prêts à suivre cette révoltée jusqu'aux confins des Enfers de la RATP.

De base, le chauffeur avait trop le pouvoir vu que c'est lui qui conduisait. Mais sermonné par la femme comme un gamin, dépassé par le nombre, il a fini par bredouiller un truc incompréhensible et à se remettre en marche.
Révolte populaire dans le bus quoi, truc de ouf.

Bonus Track :

Ca n'a rien à voir mais j'ai constaté un truc nouveau dernièrement dans le bus : l'apparition de messages enregistrés pour donner les consignes de voyage.
Avant, quand le bus était blindé par exemple, ben le chauffeur se retournait et gueulait quelque chose comme : "bordel mais y'a d'la place derrière ! allez jusqu'au fond histoire que les autres puissent entrer bande de moules !". Maintenant, il y a un petit message automatique avec une jolie voix de femme du genre : "Tududududu, pour permettre l'accès de tout le monde dans le bus, merci d'avancer jusqu'au fond du véhicule". Et y'a la même chose avec un message qui dit que c'est pas cool d'entrer par la porte de derrière. Apparemment, le chauffeur a juste à appuyer sur un bouton pour jouer le message approprié.

Et là, je me demande quel est le répertoire de messages qu'il a à disposition. J'en ai entendu que deux mais je verrai bien des messages enregistrés avec une dame à jolie voix qui dit : "Tududududu, nous vous rappelons qu'il est interdit d'agresser le chauffeur de ce véhicule" ou "Tududududu, pour le confort de tous les usagers, nous vous prions de ne pas incendier ce bus, merci".
Ca serait stylé.

Publié dans Bus' stories

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Juste pour dire que à la RATP, ils sont trop forts.Ah oui et pour aussi confirmer que je suis pas encore morte.Bhaaaa
Répondre
P
Uhuhuh une histoire rien que pour moi, merci :p
Répondre